Si beaucoup d'entre nous faisons systématiquement rimer voyage avec vacances, il y en a certains qui préfèrent faire rimer voyage avec aide humanitaire. Ces voyageurs participent à ce phénomène qui prend de plus en plus d'essor depuis quelques années, le «volontourisme».
Ce mot nous vient de l'Anglais et est la contraction de bénévolat et de tourisme. Depuis des années, il est possible de prendre part à des missions humanitaires partout à travers le globe, mais il faut généralement s'engager plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Le volontourisme permet de réduire ces délais qui peuvent être des freins. On parle ici de séjours courts d'une semaine ou deux.
À la jonction entre le tourisme et le bénévolat, le volontourisme peut se pratiquer dans des cadres très différents. À la suite d'une catastrophe naturelle par exemple. On pense au tsunami en Asie ou bien à l'ouragan Katrina en Nouvelle-Orléans. Ces événements ont provoqué une grande impulsion du volontourisme et de nombreux bénévoles ont mis la main à la pâte pour aider à reconstruire et venir en aide aux sinistrés.
Mais le volontourisme ne concerne pas uniquement les catastrophes et peut s'appliquer à d'autres domaines, comme la préservation du patrimoine. Avec Adventures in preservation par exemple il est possible d'aider à la restauration des bâtiments historiques. Le thème peut être également l'environnement, auquel cas les volontouristes s'en vont nettoyer des plages à Hawaii ou entretenir des sentiers de randonnée en Arizona par exemple. Les événements sportifs font également appel à des bénévoles. Pour la coupe du monde de soccer en 2010, le besoin en bénévoles qui s’élevait à 15 000 personnes a été comblé en une semaine et 20% était de provenance internationale, selon le site Réseau veille tourisme.
Mais le volontourisme suscite également quelques critiques, notamment en ce qui concerne les intentions de certaines agences commerciales. Ainsi, Le Service volontaire international met en garde: «Ces entreprises qui utilisent les méthodes commerciales du tourisme de masse sous couvert de l’image du volontariat international afin de pouvoir faire du profit sur la misère et la détresse, mais aussi sur votre bonne volonté et sentiment de culpabilité. Les sociétés commerciales de volontourisme ne vendent rien d'autre que du voyeurisme ! Elles transforment ainsi les pays pauvres en un immense parc d'attractions où illusions et bons sentiments riment avec profits», peut-on lire sur leur site.
Si vous voulez vous aussi faire du volontourisme, nous vous conseillons d'aller faire un tour sur le site de L’Association québécoise des organismes de coopération internationale, qui regroupe 69 organisations de 13 régions du Québec qui œuvrent à l’étranger et localement, pour un développement durable et humain. Le site d'Uniterra, un important programme canadien de coopération volontaire et de développement international, vous sera également très utile.